Rencontre au domicile de M...
Il y avait cette sensation de mort errant dans l'appartement. Sa mère était là, comme si nous, nous n'étions pas à notre place. L'emprise ésotérique ronflait dans l'atmosphère.
Je me dirige vers sa chambre, où elle mourut de vieillesse quelques années auparavant. M...me suit et puis, sans que je contrôle mes pensées, je m'approche de M... et lui prends sa main, la caressant tendrement. Il me regarde, plisse ses yeux et baisse la tête en se confiant que sa mère le consolait ainsi. Je reste silencieuse. Il reprend. Ses mots se pétrifient et me glissent en chuchotant que nous sommes à l'endroit exact où il l'a trouvé en revenant de ses courses.
Les perceptions se poursuivent en laissant mon corps et mes pensées sous le contrôle de sa mère.
Quelques minutes se passent et je ressens le besoin de me poudrer le nez, sans que je puisse l'expliquer. Je sors de la chambre. J'ouvre le placard du couloir et me sers en faisant des pauses de contemplation. J'observe tout, me laisse guider et tombe naturellement sur le poudrier poussiéreux et usé par le temps écoulé. Je le prends et l'emmène dans la chambre pour enfin le poser sur un meuble vers la fenêtre. C'est là qu'elle se maquillait? M... acquiesça.
Quelques minutes se passent et je ressens le besoin de me poudrer le nez, sans que je puisse l'expliquer. Je sors de la chambre. J'ouvre le placard du couloir et me sers en faisant des pauses de contemplation. J'observe tout, me laisse guider et tombe naturellement sur le poudrier poussiéreux et usé par le temps écoulé. Je le prends et l'emmène dans la chambre pour enfin le poser sur un meuble vers la fenêtre. C'est là qu'elle se maquillait? M... acquiesça.
Mon compagnon, regardait la scène coulée devant ses yeux sans pouvoir retenir sa stupéfaction. On poursuit en laissant une bougie allumée dans la pièce.
Je continue ma visite et me dirige vers la cuisine. Mon attirance quasiment ingérable se fait pour ce buffet imposant, en bois sculpté. J'hésite et puis, l'envie pressante de l'ouvrir ne se contient plus en moi. M...me regarde avec une certaine fascination, une certaine surprise associée aussi à cette peur de se sentir encore surveillé par cette femme, cette mère qui l'étouffait lorsqu'elle était encore vivante. Il ne s'en cache pas en l'évoquant avec un Grand Amour, une relation fusionnelle douloureuse. Il ne se trompait donc pas en ayant l'impression de la ressentir ici.
Une nouvelle fois, sans me sentir à le faire, je le prends dans mes bras en le serrant très fort contre moi. Il ne dit rien. Mon geste le surprend et le perturbe trop pour me repousser ou parler. Puis, je le regarde et l'embrasse sur la joue de manière douce et câline Il me regarde avec insistance en se détachant de moi pour m'échapper et s'isoler dans la salle à manger, pris par la forte émotion de cet instant passé avec sa mère. Je n'avais pas conscience d'être entre trans ou manipulée par elle. Seule l'état méditatif serait le mot le plus opportun qui me vient à l'idée pour cette situation.
Enfin en son absence de quelques minutes, je tends ma main pour sortir des verres et les mettre sur la table. Mon bras fait des vas et vient mais je n'arrive pas à les sortir. Quelque chose me retient. M...et mon compagnon sont dans une attitude figée attendant la suite.
Je n'y arrive pas !! Mon intention se relâche. M...me dit que sa mère sortait des verres pour les mettre sur la table dès qu'il y avait des invités.
Nous étions ses invités !!
A suivre.
